Le visage de la honte...

 Honte d’être humains, honte de pouvoir encore vivre sur cette planète sans penser à toutes celles, qui, comme Sakineh Mohammadi-Ashtiani, sont condamnées à mort par lapidation, cette pratique barbare du meurtre programmé. Voilà ce que je ressens quand je lis les journaux le matin.

 Mais, au-delà de tous ces témoignages de soutien à Sakineh au-delà de toutes les dénonciations de cette torture, me vient une question : qu’attendent les musulmans pour déclarer les pratiques rituelles - jeûne, prière, pèlerinage – libres ?

 Même si celles-ci peuvent offrir un support efficace au besoin éprouvé par tel individu de mener une vie spirituelle, affranchir les disciples de toute contrainte rituelle contribuerait à faire passer la religion musulmane de l'état clos de l'uniformité à l'état ouvert de la diversité.

 Et cela permettrait à l'islam de sortir de sa logique générale de radicalité et de violence dont la sentence de lapidation contre laquelle nous nous insurgeons aujourd'hui n'est qu'un extrême.

 Heureusement, dans ce pays, des musulmans pratiquants, des politiques, des intellectuels, des « people » (ils peuvent au moins servir à cela !...), s’élèvent contre cet islamisme qui, s’il ne change pas, s’il n’évolue pas avec la vie de ses disciples, continuera de se déconsidérer aux yeux du monde libre.

Sauvons Sakineh :
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