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Le vrai coût de la vie...


Le 24 janvier dernier, comme vous pouvez le lire, j’étais à Neuilly-sur-Seine. Je patientais et décidai de me rendre dans un café pour prendre…un café…puis deux !!!

On dit jamais deux sans trois…sauf que là, je me suis arrêtée au 2 ème !..

Pour ceux qui ne font plus la conversion, 4,30 euros, cela fait plus de 28 francs !!..

Quand on sait ce que perçoivent les petits producteurs de café en Colombie ou ailleurs (sauf dans le cadre du commerce équitable, qui reste encore malheureusement marginal) sur la vente de leurs produits, quand on connaît le prix d’achat de ce nouvel or noir dans un simple bar tabac (d'accord, à Neuilly, mais tout de même!), on se dit que les cafetiers et leurs fournisseurs sont vraiment les nouveaux « rois du pétrole » !!!

Et, parallèlement, la situation des producteurs se précarise toujours un peu plus…..
Et, dans le même temps,  Monsieur et Madame tout le monde en France se disent « qu’il y a de l’abus »…mais cela n’empêche toujours pas Monsieur et Madame tout le monde d’en consommer encore…mais jusqu’à quand ?

Cela me rappelle un poème de Prévert, extrait de « Paroles », un livre qui accompagne toutes mes réflexions sur les sens et les prix de la vie :

 
(…) Un homme très estimé dans son quartier
a été égorgé en plein jour
l’assassin le vagabond lui a volé
deux francs
soit un café arrosé
zéro franc soixante-dix
deux tartines beurrées
et vingt-cinq centimes pour le pourboire du garçon.
Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim


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Commentaires

Prévert

Dans mon souvenir, Prévert parlait aussi de tête de veau, de persil et du reflet superposé comme en surimpression de la tête de l'homme qui a faim, de café arosé sang et de café arosé crime.

On parle de désespoir là? Non?

Ce texte me poursuit depuis le collège.

Flohic - 01.02.08 à 16:52 - # - Répondre -

Re: Prévert

Prévert était un poète, et comme tous les poètes, il savait trouver les mots pour éveiller les consciences.
Et quand les consciences s'éveillent ou se réveillent, l'espoir renaît!

Stéphanie - 13.02.08 à 20:03 - # - Répondre -

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